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Lord Robert
Baden-Powell
À l'école, Robert Baden-Powell dessine admirablement bien des deux mains
: il est même capable d'écrire de cette façon. Il fit ses études au collège
de Charterhouse. Il était attiré par tout ce que la nature pouvait lui
présenter. C'est ainsi que Baden-Powell a été formé par l'amour de la nature.
La moindre chose l'intéressait. En 1870, il entre à l'école. Il avait obtenu
une bourse. A cette école, il eut la chance d'avoir des supérieurs plus
humains que militaires. En 1876, il a 19 ans. Il entre à l'école militaire et
passa son examen avec un succès remarquable Nommé au 13e Hussards, il eu encore la chance d'avoir un colonel donnant
plus d'initiatives. C'est alors qu'il prendra la décision pour que ses hommes
se servent de leur cervelle (qu'ils n'attendent pas toujours ce qu'ils ont à
faire). Il se réjouit davantage du fait qu'ils développent leur propre sens
des responsabilités. Aveux eux, il s'adonne donc aux joies de l'exploration
et de la reconnaissance. Soldat de valeur, excellent éducateur, Baden-Powell possédait de nombreux
talents entre autres journaliste, artiste, sportif, pour n'en nommer que
quelques-uns ! Au cours de plusieurs campagnes militaires en Afrique du Sud, il donna
libre cours à ses talents, ce qui lui permit d'enregistrer un nombre
incalculable de notes. En Inde, en 1895, il fit construire une route à travers la jungle : c'est
ainsi qu'il a constaté que les difficultés font ressortir ce qu'il y a de
meilleur en soi. Tojours en Afrique du sud, en 1896, il a connu la meilleure aventure de sa vie dans l'expédition Matabelée. Son discernement et son induction firent de lui le plus scout de l'armée britannique. C'est à ce moment qu'il expérimenta l'uniforme des scouts. Au cours de sa vie, nous retrouverons Baden-Powell sur bien des
frontières de l'empire britannique : aux Indes, en Afghanistan et surtout en
AFrique du sud. À titre d'officier, il est un entraîneur d'homme, c'est un chef à qui
l'on obéit parce qu'il donne l'exemple. En 1897, Baden-Powell est colonel du 5e Dragon de la garde en Inde. Deux
ans plus tard, en 1899, il se trouve avec une partie de ses forces à
Mafeking, en Afrique du sud. Mais la guerre des Boers éclate en Afrique. Le
siège de Mafeking fut au début, et au dire de Baden-Powell "une grande
partie de bluff". Il devait soutenir le moral des Anglais, et les sauver
du ridicule à leurs propres yeux et à ceux du monde entier. Dans cette
sinistre guerre, Baden-Powell eu un beau rôle : il tenait une place assiégée
en territoire britannique. Il devint un héros authentique par son énergie,
son ingéniosité, son audace et son intarissable bonne humeur. La délivrance
de la ville eut lieu en 1900. Son succès ne devait cependant pas s'arrêter là. Il fut chargé
d'instruire et d'entraîner le corps de police d'Afrique du Sud. Il préférait
de jeunes coloniaux et des hommes ayant de la confiance en eux et dont on
pouvait attendre qu'ils se servent de leur propre tête en cas d'accident,
d'urgence, etc. Revenu en Angleterre, il reçut le titre d'inspecteur général de la
cavalerie. Cette mission spéciale devait être une reconnaissance,
puisqu'après 5 ans, il fut nommé lieutenant-général. Sa carrière active ne
s'arrêta pas là. Il accepta encore le commandement d'une division
territorial, pour laquelle il établit les règles qui, trente ans plus tard,
devinrent celles de la Home Guard. Il avait découvert que sa propre vie de scout de guerre l'avait muni
d'une méthode sans rivale pour extraire de chaque individu ce qu'il a de
meilleur en lui. Les garçons du siège de Mafeking ne pourront oublier ainsi leur chef.
Beaucoup de correspondances s'échangeaient entre lui et eux. D'autre part,
son manuel "Aids to scouting" écrit en 1899 était utilisé par
plusieurs éducateurs comme méthode d'entraînement pour l'observation et
l'instruction des garçons. A la demande de Sir William Smith, fondateur des
"Boy's brigade", il écrivit ses idées sur la manière dont le
"Scouting" pouvait être adapté à la jeunesse. L'intention de
Baden-Powell n'était pas d'écrire une méthode facultative pour les
organisations de garçons déjà existante, mais de lancer un mouvement
autonome. À la suite de cette demande, il publie "Scouting for Boys" au
prix de quatre sous. Sir Arthur Pearson s'y intéresse et soutint cette
publication dont on vendit plus d'un million d'exemplaires du vivant même de
Baden-Powell. Ajoutons cependant qu'avant décrire ce livre, Baden-Powell
voulut en faire l'Expérience, ce qui s'est réalisé en 1907. En 1907, Baden-Powell choisit une vingtaine de garçons dans différentes
classes de la société. Ils les amena dans l'île de
Brownsea sur la côte anglaise. Il leur donna ses plans d'ordre pratique et un
haut idéal de vie, leur suggérant l'accomplissement d'une bonne action
journalière comme moyen d'acquérir l'habitude de penser aux autres. Durant
les deux semaines qu'il a vécues avec ces garçons, il les instruisit au moyen
de jeux et d'exercices, il leu révéla l'art de comprendre la nature et de
s'en servir, comment tracer des signes de pistes et se tenir à l'affût. Il
leur apprit aussi à se diriger d'après les étoiles, à se suffire à eux-mêmes,
à cuisiner et à se débrouiller sans se faire servir. Il y ajouta une règle de
conduite, et après avoir consulté plusieurs codes, tel celui de la
chevalerie, il composa la loi scoute en 10 articles. Ainsi, il liait les
activités stimulantes aux résolutions morales. Il abandonna l'idée de ne proposer qu'une activité additionnelle aux
organisations déjà existantes, pour instituer une organisation autonome. En
effet, les quinze fascicules de "Scouting for Boys" n'étaient pas
encore sortis de presse que déjà des garçons eux-mêmes commençaient à former
des patrouilles avec ou sans l'aide d'adultes. Il devenait évident que si on
voulait éviter les erreurs, il fallait former une sorte d'organisation. Baden-Powell eut à choisir : soit continuer sa carrière militaire, soit
prendre la direction des Boys Scouts. Ayant fait son choix, il démissionna de
l'armée. Il fut ridiculisé par les uns, critiqué par les autres, mais fort
encouragé par le roi Édouard VII. Choisir les scouts fur un risque et un
sacrifice, car il était fier de sa profession de militaire. Baden-Powell était très sociable : il détestait l'hypocrisie mais
n'offensait personne tant il était sincère. Sa foi profonde trouvait son
fondement dans le contact avec la nature. Il ne formula jamais ses opinions
religieuses, mais il a fondé la loi scoute sur des principes que nous
apprenons par la pratique plutôt que par la théorie : les dix articles sont
positifs et vont de pair avec la promesse. Toujours actif, il n'avait d'autre détente que le changement d'activité.
Il préférait comme sport le camping, l'exploration, l'alpinisme et d'autres
activités de plein-air. Quant à la gymnastique, il se contente de recommander
l'entraînement, le camping et les jeux scouts. Il dormait dehors le plus
souvent possible, faisait ses exercices et sortait avec son chien, souvent au
"pas scout" appris chez les Zoulous. Baden-Powell avait des habitudes simples. Il cessa de fumer dans les
premières années de sa carrière d'éclaire, quand il découvrit que cela
émoussait le sens de l'odorat. En 1920, il est nommé chef scout du monde. À l'occasion du 21e
anniversaire du scoutisme, Baden-Powell est anobli par le roi Georges V. Il
prend le nom de Lord Baden-Powell of Gilwell, du nom d'une propriété qu'il a
reçue de la famille McLaren pour en faire un centre du scoutisme mondial et
une grande école de formation des chefs. Il avait dépassé la cinquantaine
quand le mouvement scout fut bien établi. Il se maria en 1912 avec Miss Olave
St-Clair Soames. Plus qu'octogénaire, il s'établit au Kenya dans l'Afrique de son cœur, où il mourut à Nyéri le 8 janvier 1941. Ses dernières paroles furent les suivantes : «Il est essentiel pour avoir une paix universelle et permanent qu'un changement total s'accomplisse dans l'esprit des gens. Il faut une compréhension mutuelle plus profonde, plus solide pour l'abolition des préjugés nationaux de façon à voir d'un oeil sympathique et amical tous ces nouveaux compagnons» |
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